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Dès 5/6 ans
Pour fêter l’entrée dans les collections du MacLyon, qui s’est fait une spécialité des œuvres monumentales justement, de la plus grande toile que l’artiste ait réalisée, River of no return, le MacLyon lui offre sa première exposition dans un musée.
Une reconnaissance méritée et tardive pour celle qui travaille dans l’ombre depuis les années 80. C’est sur les conseils d’une amie designer qu’elle commence à montrer son travail sur Instagram en 2020, là où les deux commissaires Sam Bardaouil et Till Fellrath l’ont dénichée (presque) par hasard. Un hasard qui va sans aucun doute réjouir les amateur·rices d’art et les enfants par la richesse de son univers pictural. Le public peut ainsi serpenter autour de cette fameuse toile de 140 mètres de long (que l’artiste a pu voir pour la première fois en entier) qui raconte une épopée de l’art contemporain à travers les yeux de trois personnages embarqués sur un fragile esquif. Pas moins (ni plus, du reste) de 140 artistes sont référencés (et remerciés), de Francisco Goya à Zaha Hadid en passant par Yves Klein, Marcel Duchamp, Louise Bourgeois…
Autour de cette œuvre magistrale peuplée de créatures toutes plus étranges les unes que les autres, on peut admirer des dessins rebrodés sur toile, ainsi que des peintures plus petites, comme celle qui ouvre l’expo. L’une des premières (1978) qu’elle a réalisées quand elle s’est remise à la peinture. Elle montre déjà son univers féérique et étrange. A l’instar de sa Weird family, commencée en 2016, une ribambelle de créatures tout à fait singulières qu’elle construit avec ce qu’elle récupère au fil de ses rencontres et qui accompagne le visiteur tout au long de la visite et même déborde…
On la retrouve un étage plus haut dans la splendide exposition sur la collection du fondateur de la Maison rouge, Antoine de Galbert qui a évidemment acheté quelques unes de ses figurines…
- Sylvie Selig, River of no Return
- Collection Antoine de Galbert, Désordres - lire notre article ici
- Collections du British Council et du macLYON - Friends in Love and War — L’Éloge des meilleur·es ennemi·es
Sylvie Selig River of no return
Journaliste
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